Page:Guettée - La Papauté moderne condamnée par le pape Grégoire le Grand.djvu/57

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tase, archevêque de Corinthe[1], réponde à nos lettres par lesquelles nous lui avons notifié notre ordination, et nous donne la joie, par sa réponse (litteris reciprocis), de savoir que l’Église est unie. »

Il définit « l’unité de l’Église universelle : l’ensemble (compago) du corps du Christ[2] ; » il ne sort pas de cette idée : les Églises particulières sont les membres de l’Église ; chaque Église est gouvernée par ses pasteurs ; l’autorité est la même, de droit divin, dans tous les pasteurs de l’Église ; l’édifice entier est appuyé sur la chaire de Pierre, c’est-à-dire sur les trois patriarcats d’Alexandrie, d’Antioche et de Rome, qui exercent, de droit ecclésiastique, une surveillance sur l’Église entière.

Nous demandons s’il est possible de concevoir une doctrine plus opposée que celle du pape saint Grégoire au système ultramontain.





  1. Lettres de saint Grégoire, liv. I, lettre 27e.
  2. Ibid., liv. II, lettre 47e.