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administratifs qu’exigera le fonctionnement régulier d’une vaste Fédération de Communes. Point de gouvernement, de président de la république, de ministres, de préfets, de juges, de magistrats et de fonctionnaires grands et petits. Rien que le mécanisme harmonieux et facile d’une association de producteurs, opérant toujours par les mêmes moyens et en vertu des mêmes principes, qu’il s’agisse de l’organisation d’un atelier, d’une Commune, ou d’une Fédération embrassant des milliers de Communes et des millions de travailleurs.

Ces courtes indications doivent suffire pour qu’on se forme une idée générale du régime que la Révolution substituera à l’État politique actuel. À la base, le groupe de producteurs associés, et la fédération locale des divers groupes, la Commune ; puis d’une part, l’union régionale de tous les groupes appartenant à la même branche de production — la fédération corporative — et le rapprochement de ces fédérations de producteurs, de manière à former un faisceau embrassant l’ensemble des travailleurs d’une région, groupés par corporations ; et d’autre part, l’union régionale de toutes les Communes — la Fédération des Communes — de manière que les travailleurs, qui se sont déjà solidarisés entre eux par catégories de production, se trouvent liés par un nouveau pacte de solidarité plus large et complétant le premier. Voilà ce que doit être la nouvelle organisation sociale.