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Page:Guillemot - Le Bohême.djvu/76

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Le Bohême.

champagne, et le bonhomme se trouva bientôt sans ressources…

Mais il avait, en ses jours de splendeur, contracté l’habitude du café à l’heure de l’absinthe, et, machinalement, il continuait à y venir. D’un caractère très-doux, très-sympathique, il avait beaucoup d’amis. On lui offrait volontiers l’absinthe ou le vermouth.

Sa figure, naturellement triste, s’illuminait alors d’un éclair de gaieté. Il causait, il babillait, il se lançait à tête perdue dans l’esthétique…

Un jour on vint nous dire qu’il était mort de faim !… Littéralement : Mort de faim !

Je n’invente rien. Je pourrais nommer le pauvre diable et citer trente