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LE CHATEAU
Vois-tu là-bas Compiègne et sa pompe royale ?
La vierge de Schœnbmnn, (pour des destins meilleurs)
Naguère y vint chercher la tente nuptiale,
Où peut-être ont coule ses prophétiques pleurs.
Là, Soissons, où Clovis de leur dernière gloire
Aux Romains des Césars arracha les lambeaux ;
Où la France reçut des mains de la victoire
Ses droits de nation qu’elle a rendus si beaux.
Ici, des prés y un lac, des groupes de chaumières
Qu’adossaient aux remparts les vassaux d’autrefois,
Comme le passereau pour ses amours premières
Va suspendre son nid sous l’abri de nos toits.
Mais l’ombre à chaque instant s’allonge avec mystère ;
Le soleil ne luit plus qu’au bout du long clocher :