Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, 1823.djvu/109

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corps de l’homme, et que son corps est étendu et mort, il ne pense plus aux choses qu’il a laissées dans ce monde. C’est comme si tu disais : il ne pense pas à bâtir, à planter, à cultiver ses champs, à amasser de l’or, de l’argent ou les autres richesses du monde. Cette pensée périt dans le corps mort parce que l’esprit ne l’habite plus ; mais toi, pourquoi doutes-tu de la résurrection, lorsque l’apôtre Paul, dans lequel le Christ lui-même a parlé, l’annonce évidemment en disant : Nous avons été enseveli avec lui par le baptême pour mourir au péché, afin que, comme Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts par la gloire de son Père, nous marchions aussi dans une nouvelle vie[1] ; et ailleurs : Nous ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous changés ; la trompette sonnera et les morts ressusciteront en un état incorruptible, et alors nous serons changés[2] ; et ailleurs : Entre les étoiles, l’une est plus éclatante que l’autre ; il en arrivera de même dans la résurrection des morts ; le corps, comme une sentence, est maintenant mis en terre plein de corruption, et il ressuscitera incorruptible[3] ; et ailleurs : Nous devons tous comparaître devant le tribunal de Jésus-Christ, afin que chacun reçoive ce qui est dû aux bonnes ou aux mauvaises actions qu’il aura faites pendant qu’il était revêtu de son corps[4] ; et en écrivant aux Thes-

  1. Épît. de S. Paul aux Rom. chap 6, v. 4.
  2. Ire Épît. de S. Paul aux Corinth. chap. 15, v. 51, 52.
  3. Ibid. v. 41, 42.
  4. Épît. de S. Paul aux Corinth. chap. 5, v. 10.