Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, 1823.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le déclare, et y trouvai une capsule d’argent dans laquelle non seulement étaient renfermées les reliques des bienheureux martyrs de la légion sacrée, mais celles de beaucoup d’autres saints, tant martyrs que confesseurs. Nous trouvâmes aussi d’autres pierres concaves connue celle-là, et dans lesquelles étaient des reliques des saints Apôtres, et de plusieurs autres martyrs. Plein d’admiration de ce présent que m’accordait la volonté divine, et rendant des actions de grâces, je le plaçai dans la cathédrale, célébrant des vigiles et disant des messes. Je mis dans une cellule de l’église Saint-Martin, contiguë à la cathédrale, les reliques de saint Côme et de saint Damien, martyrs. Je trouvai les basiliques de saint Perpétuus consumées par les flammes, et j’ordonnai que des ouvriers les repeignissent et les ornassent dans tout l’éclat qu’elles avaient eu d’abord. Je fis construire un baptistère dans la basilique, où je mis les reliques de saint Jean et de saint Serge, martyrs, et je plaçai dans l’ancien baptistère les reliques de saint Bénigne, martyr. Je dédiai dans un grand nombre d’endroits du territoire de Tours, des églises et des oratoires, et les honorai des reliques des Saints, dont j’ai cru devoir rappeler au long la mémoire.

J’ai écrit dix livres d’Histoire, sept de Miracles, et un de la vie des Pères ; j’ai commenté, dans un traité, un livre des Psaumes ; j’ai écrit un livre des Heures ecclésiastiques. Quoique ces livres aient été écrits dans un style sans art, cependant, prêtres du Seigneur, qui après moi, humble que je suis, gouvernerez l’église de Tours, je vous conjure tous, par la venue de Notre Seigneur Jésus-Christ et le jour