Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, 1823.djvu/73

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maltraitant vous et les vôtres, dans la basilique de monseigneur Hilaire. À cause de quoi vous avez cru devoir les priver des bienfaits de la communion, et avez voulu recevoir sur cela les avis de notre médiocrité. Nous reconnaissons que vous avez très bien consulté les saints canons, et que la règle ordonne pleinement que ceux qui seront pris en de tels excès doivent non seulement encourir l’excommunication, mais être contraints de satisfaire par la pénitence. Ainsi donc, ajoutant, au respect que nous vous portons, les sentiments d’une très ardente dilection, nous nous déclarons d’accord avec vous dans les choses que vous avez décidées, jusqu’à ce que réunis en un concile synodal, au commencement de novembre, nous délibérions ensemble sur la manière de mettre un frein à de telles témérités, afin que dorénavant aucun n’ose se permettre des insolences semblables. Cependant, comme nous voyons le seigneur apôtre Paul nous avertir sans cesse, dans ses écrits, que nous devons à temps et à contretemps[1], corriger les transgressions par des prédications continuelles, et parce qu’il assure que la piété est utile à tout[2], nous vous engageons à implorer par des oraisons assidues la miséricorde du Seigneur, afin qu’il daigne enflammer ces pécheresses de l’esprit de componction, qu’elles satisfassent dignement par la pénitence aux délits dans lesquels elles sont tombées, et que par vos prédications, ces âmes en quelque sorte perdues retournent dans leur monastère, afin que celui qui rapporta sur ses épaules à la bergerie une

  1. IIe Épît. à Timot., chap. 4, v. 2.
  2. Ie Épît. à Timot., chap. 4, v. 8.