Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, 1823.djvu/74

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de ses brebis égarée, daigne se réjouir de leur retour, comme de l’acquisition d’un troupeau ; et nous vous demandons spécialement de nous accorder continuellement, comme nous l’espérons, le secours de votre intercession. Et en particulier, moi, votre Hétérius, pécheur, je me permets de vous saluer ; moi, votre client Ægichius, ose vous saluer avec respect ; moi, qui vous chéris, Syagrius, je vous salue avec respect ; moi, votre respectueux serviteur, Urbie pécheur, je vous salue ; moi, l’évêque, Véran, plein de vénération pour vous, je vous salue avec respect ; moi, votre serviteur Félix, je me permettrai de vous saluer ; moi, votre très humble et plein d’affection Félix, j’ose vous saluer ; moi, votre très humble et obéissant, l’évêque Bertrand, je me permets de vous saluer. »

L’abbesse lut tout haut la lettre adressée par la bienheureuse Radegonde aux évêques de son temps, et en envoya des copies aux évêques des villes voisines ; voici une de ces copies :

« À mes saints Seigneurs et très dignes possesseurs du siège apostolique, et mes pères en J. C., tous les évêques, Radegonde pécheresse.

« On doit espérer, au commencement des choses, de pourvoir convenablement à leur solidité et à leur efficacité, lorsque les affaires du troupeau sont portées aux oreilles des pères, médecins et pasteurs, à la sagesse desquels elles ont été commises, afin qu’ils y interviennent autant qu’ils le peuvent par la participation de leur charité, les conseils de leur autorité et le secours de leurs oraisons. Comme autrefois dé-