Page:Guizot - Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, Tome 1, 1823.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

côté de l’autel et cinq dans la nef. Cette basilique a trois fêtes solennelles, pour la dédicace du temple, la translation du corps du saint, et l’anniversaire de sa promotion à l’épiscopat. On célèbre la première le 4 juillet, et la seconde le 11 novembre. Quiconque observera exactement ces fêtes méritera la protection de l’évêque dans ce monde et dans l’autre. Comme la boiserie de la première chapelle était d’une structure élégante, le pontife ne crut pas à propos de laisser périr cet ouvrage. Il fit bâtir, en l’honneur des saints apôtres Pierre et Paul, une autre basilique dans laquelle il fit placer cette boiserie. Il fit construire, au nom de Jésus-Christ, encore un grand nombre de basiliques qui ont subsisté jusqu’à présent.

Dans ce temps, le prêtre Euphronius éleva une basilique au bienheureux martyr Symphorien d’Autun. Dans la suite, Euphronius lui-même parvint à l’évêché de cette ville. Ce fut lui qui envoya, en grande dévotion, le marbre qui est placé sur le tombeau de saint Martin.

Après la mort de l’évêque Rustique, saint Namatius devint en Auvergne le huitième évêque. Il fit bâtir l’église qui subsiste encore, et qui est la principale [la plus ancienne] dans les murs de la ville lviii. Elle a cent cinquante pieds de long, soixante de large, cinquante de haut dans l’intérieur de la nef jusqu’à la voûte ; au devant est une rotonde, et, de chaque côté, les ailes de l’église sont d’une élégante structure, et tout l’édifice est disposé en forme de croix. Elle a quarante-deux fenêtres, soixante-dix colonnes et huit portes. Une pieuse crainte de Dieu se fait sentir dans ce lieu, où pénètre une