Page:Guizot - Mélanges politiques et historiques, 1869.djvu/242

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dans la nuit, à sept heures du soir, je reçois l’ordre de comparaître, le lendemain 28, à neuf heures et demie, du matin.

« Je me hâtai de me rendre auprès de mes avocats : ils se tinrent prêts pour m’accompagner au conseil de guerre.

« Les pièces de la procédure ne leur avaient pas été communiquées [1], et sur plus de trente témoins qui devaient être entendus à charge, on n’en avait assigné que six.

« Je demandai un délai devant le conseil de guerre, pour qu’il fût permis à mes conseils de prendre communication des pièces, et d’assigner les témoins absens. Le conseil de guerre m’a refusé tout délai.

« Quelques témoins ont été entendus.

« Mes conseils ont voulu prendre part aux débats : on s’y est opposé. Les camarades d’Imbert, qui accusaient mon fils d’avoir proféré un cri séditieux, n’ont été interpellés ni par le rapporteur ni par mes avocats.

« Le rapporteur, M. Viotti, a déserté l’accusation : il s’est prononcé pour l’accusé.

  1. ) A peine ont-ils eu un quart d’heure pour les parcourir.