Page:Guizot - Mélanges politiques et historiques, 1869.djvu/284

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devant la cour d’assises du département de la haute-Garonne les nommés Dominique Escudé, dit Castelnaux, et Jean-Baptiste Picard, demeurant tous les deux à Toulouse, en vertu de l’article 241 du code d’instruction criminelle, a exposé les faits suivants :

le 19 juillet 1820, le nommé Jean-Baptiste Picard ayant rencontré sur la place Royale de Toulouse le sieur Blaignan, capitaine à la demi-solde, lui témoigna le désir de lui communiquer des projets de la plus haute importance, et lui donna rendez-vous à cet effet pour le lendemain, à huit heures du matin, sur la même place.

Le sieur Blaignan ne manqua pas de se rendre le lendemain à l’heure indiqués, il y fut bientôt joint par Baptiste Picard, qui le conduisit dans une cabaret situé rue des Carmélites, non loin du palais Sénéchal.

Jean-Baptiste Picard et le sieur Blaignan trouvèrent dans ce cabaret le nommé Dominique Escudé, dit Castelnau, qui les attendait, et tous les trois montèrent dans une chambre de premier étage, où par les ordres de Dominique Escudé, Picard fit apporter une bouteille de vin blanc. C’est alors que Dominique Escudé, prenant la parole, déroula le