Page:Gustave Flaubert - Trois contes.djvu/212

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______Mon cher Ami,

J’en perds la tête, de courir après vos noms de constellations et d’étoiles, et cela en un moment où la besogne me déborde et où mes yeux refusent presque le service. Jusqu’ici je n’ai rien pu accrocher pour Persée et pour Mira Cœti. On m’avait promis pour hier et je l’attends encore.

Mais en attendant, comme je connais votre impatience congéniale, je vous envoie ce que j’ai recueilli :

Les noms hébreux et les noms arabes sont les mêmes.

La grande Ourse se nomme en hébreu Agalah : le char, arabe Adjilet ; Algol est le mot arabe lui-même, Al-gol, la goule, le vampire. C’est la traduction de la tête de Méduse que cette étoile est censée figurer, dans la constellation, sur le bouclier de Persée.

Tout à vous.

F. Baudry.______


D’autre part son ami M. Laporte lui écrit : « Voici, mon bon géant, tout ce que je trouve dans Arago : L’étoile Alcor (le Petit Poucet), située près de l’étoile Mizar de la Grande Ourse, était appelée Saidab par les Arabes, c’est-à-dire l’épreuve, parce qu’ils s’en servaient pour éprouver la portée de la vue (Arago, t. l, p. 338). »

Et nous trouvons enfin un dessin des ruines du palais d’Hyrcan (176 av. J.-C.) et celui d’une porte qui paraît être une reconstitution des portes de ce palais.




LES ÉBAUCHES.


« Cette histoire d’Hérodias, à mesure que le moment de l’écrire approche, m’inspire une venette biblique. J’ai peur de retomber dans les effets produits par Salammbô, car mes personnages sont