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COMMENTAIRE DE LA CONVENTION.

bus qui serait fait de la neutralité des hôpitaux pour couvrir des opérations militaires. Si par exemple on y dissimulait la présence d’un corps plus ou moins nombreux de combattants, l’auteur de ce piège ne saurait être assez sévèrement châtié, et, dès que sa fraude aurait été découverte, son ennemi n’aurait plus à le ménager. Mais l’hypothèse d’une pareille félonie n’est pas admissible, car elle serait une injure pour les signataires de la Convention. — Pourtant celui qui est chargé de protéger un hôpital ne peut s’acquitter de ce soin sans le concours de quelques représentants de la force armée. Il mettra toujours un factionnaire à la porte et par conséquent un poste de police auprès de l’établissement. Nul ne songerait à voir là une mesure entachée de ruse, puisqu’elle se pratique même en temps de paix ; toutefois, pour couper court à toute incertitude, on l’a inscrit dans la Convention, en disant que la neutralité cesserait si les ambulances ou les hôpitaux étaient gardés par une force militaire[1]. On a entendu par là autoriser la présence de quelques soldats nécessaires pour maintenir l’ordre, et interdire toute concentration plus considérable de troupes. — Les mots force militaire

  1. 1864, 13.