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CHAPITRE I

d’hommes compétents et parfaitement qualifiés pour se faire écouter, c’est-à-dire pour la plupart de sommités médicales ou militaires. En outre, la moitié de l’assemblée se composait de représentants officiels des divers États de l’Europe.

Les prétentions de la Conférence parurent, au premier abord, inacceptables à plusieurs puissances, et elles soulevèrent quelque opposition, surtout chez les militaires qui crurent y voir mille dangers. Heureusement ces scrupules ne furent pas partagés par ceux à qui il appartenait de décider en dernier ressort et de faire droit aux demandes exprimées ; grâce au bon vouloir de plusieurs souverains, notamment de LL. MM. le roi de Prusse et l’empereur des Français, dix mois ne s’étaient pas écoulés que les desiderata de la Conférence étaient sanctionnés par une convention régulière.

C’était le comité génevois qui, faisant fonction de Comité international, avait engagé des négociations à cet effet. Fondé de pouvoirs de la Conférence, il s’était adressé à ses correspondants, en date du 15 novembre 1863, leur demandant de sonder les intentions de leurs gouvernements respectifs, et de tâcher de savoir jusqu’à quel point il leur conviendrait de