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COMPLÉMENT DE LA CONVENTION.

Paris, le prince Alexandre de Hesse, commandant du huitième corps de l’armée allemande, avait adressé à ses troupes un ordre du jour qui marquera dans les annales militaires, comme le premier fruit appréciable de la Convention[1].

  1. HUITIÈME CORPS DE L’ARMÉE ALLEMANDE
    ORDRE DU JOUR N° 15.
    Quartier général, Bornhein, 9 juillet 1866.

    I. Les troupes des États dont les contingents, conformément à la constitution fédérale, forment le huitième corps d’armée, ont adopté, pour leurs institutions sanitaires, le signe convenu dans le traité de Genève du 22 août 1864. Ce signe est le brassard blanc avec la croix rouge pour les personnes, le drapeau blanc avec la croix rouge, accompagné des couleurs nationales, pour les ambulances, les places de pansement et les hôpitaux. Afin d’établir une relation internationale uniforme quant au droit des gens, et dans l’attente que les commandants supérieurs donneront à cette décision leur assentiment, les autres troupes qui dans ce moment font partie du huitième corps d’armée voudront bien adopter le même signe international de neutralité.

    II. Ce signe de neutralité a la signification suivante :
    xxxxA. Neutralité du personnel sanitaire aussi longtemps qu’en cette qualité il rend des services aux blessés et aux malades.
    xxxxDroit de ce personnel, lorsqu’il n’a plus de service à rendre, de se retirer et de se faire conduire aux avant-postes, emportant avec lui sa propriété personnelle ; le matériel des hôpitaux reste soumis au droit de la guerre, celui des ambulances étant au contraire respecté.
    xxxxB. Neutralité des places de pansement, des ambulances