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CHAPITRE III.

Löffler, et probablement dans tous les pays, il se trouvera des contrées habitées par des gens semblables à ces paysans de la Bohême qui, sur le champ de bataille de Königgrätz, bien loin de venir en aide à ceux qui secouraient les blessés, les attaquaient[1]. »

Si donc l’on veut faire prévaloir les idées inscrites dans la Convention, une propagande active en leur faveur n’est pas superflue. Avec le secours de la presse la chose est aisée et, si les Gouvernements n’en prennent pas suffisamment souci, nous espérons que les Sociétés de secours y suppléeront et feront le nécessaire.

La proclamation prescrite par l’article 5 et adressée en cas de guerre aux habitants du pays qui en est le théâtre, est une application partielle de ce que nous voudrions voir pratiquer sur une large échelle, non-seulement en temps de guerre, mais encore en temps de paix ; non-seulement par des considérations d’intérêt bien entendu, les seules qui puissent faire impression sur des natures incultes, qu’une éducation préalable n’a pas préparées à l’accomplissement des devoirs nés d’un état de guerre, mais par des considérations plus relevées et plus re-

  1. Löffler, Das preussische militär-sanitätswesen.