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nes semblables à ceux qu’on remarque à l’extérieur. Dans la bouche, même lorsqu’il est dilué, ce médicament produit une action styptique des plus marquées. La sécrétion du mucus et de la salive s’arrête, la muqueuse buccale se dessèche, se décolore, se crispe, le pharynx et l’œsophage se resserrent vivement, la déglutition devient difficile, pénible, laborieuse. Arrivé dans l’estomac, le perchlorure de fer y développe des effets divers : d’abord, il stimule ce viscère, précipite la digestion, réveille ou augmente l’appétit, etc. Mais si l’on prolonge trop son usage, des phénomènes opposés se manifestent : l’estomac s’irrite, l’appétit diminue, le dégoût apparaît, la soif devient plus vive, les carnivores et le porc vomissent, la digestion languit, soit parce que le suc gastrique ne se sécrète plus en quantité suffisante, soit parce que l’estomac, resserré, raccorni, revenu sur lui-même, ne jouit plus de son énergie primitive et naturelle. Dans les intestins, on voit apparaître des phénomènes à peu près analogues : d’abord la digestion et l’absorption y sont plus complètes, plus actives ; mais bientôt le mucus et le liquide entériques ne sont plus sécrétés en aussi grande quantité, non plus que la bile et le suc pancréatique ; les tuniques de l’intestin reviennent sur elles-mêmes et diminuent le calibre du tube intestinal ; la marche des aliments est plus lente ; les défécations sont retardées, la consistance des excréments augmentée. La mort peut suivre ces fâcheux effets du perchlorure de fer si