Page:Guy de Maupassant - Une vie.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mit à rôder par le pays, se promenant seule avec le chien Massacre pendant des jours entiers, en rêvassant dans le vide. Parfois elle restait assise durant tout un après-midi à regarder la mer du haut de la falaise ; parfois, elle descendait jusqu’à Yport à travers le bois, refaisant des promenades anciennes dont le souvenir la poursuivait. Comme c’était loin, comme c’était loin le temps où elle parcourait ce même pays, jeune fille, et grise de rêves.

Chaque fois qu’elle revoyait son fils, il lui semblait qu’ils avaient été séparés pendant dix ans. Il devenait