Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/176

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proposition montrent combien les principes les plus simples sont obscurcis. À propos de l’hygiène, non plus « ouvrière », mais générale, le 26 juin 1893, M. Charles Dupuy, président du Conseil, dit : — Croyez-vous donc que nous nous arrêterons « sous prétexte de propriété » ? et il oppose la « solidarité », ce mot vague, à cette chose tangible, la propriété ; et comme je rappelle que toute notre société civile est fondée sur la propriété individuelle, il me répond : — « C’est de l’économie politique ! » Et il obtient d’être applaudi avec frénésie par M. Jourde, député socialiste boulangiste.


VII. — Mettre le patron à la porte de l’atelier pour y installer à sa place le syndicat : telle est la politique poursuivie avec persévérance par les socialistes et à laquelle s’associe volontiers la majorité de la Chambre sans jamais cependant satisfaire leurs exigences.

La Chambre des députés a adopté une loi autorisant les patrons à établir des règlements d’atelier. Si la loi s’en était tenue là, elle eût été inutile. M. Ferroul et ses amis demandaient que le règlement ne fût élaboré qu’avec le consentement des ouvriers. La Chambre n’accepta pas cette disposition, mais elle vota un amendement de M. Dumay « interdisant toute retenue de salaires soit sous le nom d’amendes, soit sous toute autre appellation[1] ». Quelle sera la sanction du patron, dans ces conditions ? il n’en aura plus qu’une : la

  1. Je m’aperçois que, dans le Journal Officiel, je suis porté par erreur comme ayant voté pour.