Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/177

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mise à pied ou le renvoi. M. Dumay a-t-il cru rendre service aux ouvriers en remplaçant les autres sanctions par cette sanction plus grave ?

Il est vrai que M. Dumay, étant partisan de la loi Bovier-Lapierre, espérait que le patron ne pourrait avoir recours à cette dernière mesure à l’égard de l’ouvrier syndiqué, sous peine de passer en police correctionnelle et d’encourir l’amende et la prison.

Dans ces diverses conceptions, le contrat de travail passe du droit civil dans le droit criminel : à tout instant, le patron est exposé, pour le travail des femmes, des enfants, pour l’hygiène, pour la sécurité des ouvriers, à se voir traduit en police correctionnelle, condamné à l’amende en attendant la prison, condamné même à la confiscation, pilorié par affiches. Ces sanctions pénales peuvent-elles avoir pour résultat de rehausser la dignité de l’industrie, d’y appeler des concours les plus élevés, d’aider au développement de la prospérité de notre pays ?

Dans la séance du 8 mai, à propos des bureaux de placement, voici ce que je disais à ce sujet :


M. Mesureur. — Est-ce que le « vieux petit employé » serait mort. (Rires).

M. Yves Guyot. — Non, il n’est pas mort. (Nouveaux rires).

Un membre à gauche. — Il est bien malade !

M. Yves Guyot. — Mais non ; il se porte fort bien ! C’est même parce qu’il a une certaine compétence dans les affaires de police qu’il combat ce projet.

Ah ! messieurs, avec toutes vos lois sur les règlements du travail, sur les heures de travail, sur les mesures hygiéniques, que faites-vous en réalité ? Vous augmentez