Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/257

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Un des inconvénients des « maisons ouvrières, » c’est qu’en présence d’une grève, l’employeur, qui loge ses ouvriers, se trouve dans la situation suivante : quand ils rompent le contrat de travail, il ne peut les mettre à la porte. Il conserve donc dans ses locaux, chez lui, autour de ses ateliers ou de ses puits, une population qu’il ne peut pas changer et qui empêche les ouvriers étrangers de venir.


IV. Le socialisme patronal a développé l’esprit, le besoin de protection chez les travailleurs et leur aptitude à accepter les théories du collectivisme. En multipliant leurs points de contact, avec l’employeur, il a multiplié les difficultés, les froissements, les mécontentements et les prétextes à mécontentements.

Les patrons qui veulent tout prévoir pour leurs ouvriers les rendent imprévoyants et ingrats : au lieu de développer leurs qualités intellectuelles et morales, ils les atrophient et les corrompent.

Pour moi les règles que doivent suivre les employeurs à l’égard des institutions de prévoyance se réduisent à celles-ci :

1o  Sociétés de secours mutuels. Libéralités, soit : mais administration complètement remise aux mains des intéressés.

2o  Les accidents, sauf le cas de lourdes fautes, à la charge des employeurs.

3o  Livrets individuels de caisses de retraites, pouvant toujours être remis à l’ouvrier, ou sur sa demande ou selon les convenances de l’employeur.