Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/278

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sociales par les contrats est une preuve indéniable de progrès, ne sommes-nous pas en droit de dire :


Est nuisible toute institution (ou mesure législative gouvernementale, fiscale ou administrative) qui a pour objet de restreindre l’activité intellectuelle ou productive de l’homme.


À l’heure actuelle, nous pouvons ranger dans cette catégories les lois restrictives sur les sociétés commerciales, sur le contrat de travail ou le contrat d’échange. Et, ici, nous touchons du doigt l’erreur des protectionnistes et des socialistes, tous partisans de l’intervention de l’État dans les rapports économiques, les premiers pour assurer des monopoles, pour garantir des bénéfices à des usiniers ou des manufacturiers, des revenus à des propriétaires, en les préservant tous des progrès du dehors, les autres pour défendre les indolents, les paresseux, les maladroits contre la compétition des plus actifs et des plus habiles.

Le propriétaire, le manufacturier, l’usinier qui a obtenu une protection croit avoir remporté une grande victoire. Au lieu de s’occuper de perfectionner ses moyens de production, il ne pense qu’à provoquer l’intervention des pouvoirs publics pour défendre et augmenter encore la protection « dont il jouit », mais à l’ombre de cette protection, il s’endort. C’est son mancenillier : et il en mourra, si on ne l’en arrache.

Cet ouvrier, au lieu d’avoir pour idéal de devenir capitaliste à son tour ou de faire de son fils un capitaliste par le travail, par la multiplication de l’effort, demande protection : huit heures de travail, un minimum de salaire, le monopole de certains professions, la restriction du nombre des apprentis.