Page:Guyot - La Tyrannie Socialiste.djvu/45

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gements d’autorité ; à des services réels des services personnels ; vous voulez éliminer de la vie économique l’initiative individuelle. Dès maintenant, par les lois que vous appelez protectrices du travail, vous voulez limiter la capacité de travail des individus, et condamner au repos l’homme vigoureux qui, pour augmenter ses ressources, voudrait user de ses facultés et de ses forces ; vous voulez interdire le travail aux femmes, afin de les maintenir dans la servitude des civilisations primitives, sous des prétextes hypocrites de santé et de moralité ; vous voulez supprimer le travail aux pièces, afin d’enlever tout esprit d’initiative et la chance d’augmentation de gain intelligent à l’ouvrier et le réduire à l’état d’appendice mécanique au métier ; vous voulez supprimer, dans l’industrie, tout ce qui est décision personnelle de sa part pour en faire une sorte de rouage passif. Dans votre société idéale, vous transportez, comme le reconnaît M. Colins, l’organisation militaire. Mais cette organisation entraîne une hiérarchie, une discipline, l’obéissance passive, et brise le grand ressort.

Au lieu de l’émulation du gain qui est le régulateur du travail libre, vous donnez comme mobile la contrainte du travail servile.