Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/18

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de citer les traits admirables qui le peignent ſi-bien & ſi agréablement[1]. Tout cela eſt naturel à un homme tel que le ſieur de Voltaire, qui fait profeſſion de heurter en tout l’opinion commune des hommes, & de s’éloigner de tout ce qui approche de la droite raiſon. Il a eſſayé jusqu’ici de renverſer ſucceſſivement le monde Moral, le monde Littéraire, le monde Phiſique[2] Qu’attend-on encore de lui ?

je ne dois pus paſſer ſous ſilence trois impostures groſſiéres du Libelle de Voltaire. La premiere eſt que l’Abbé D.F. ſelon lui, eſt l’Auteur de certaines Réfléxions périodiques, qui s’impriment à Paris toutes les ſemaines chez le ſieur Briaſſon Libraire, ruë S. Jacque. Je ne prétends point rabaiſſer ici cet Ouvrage qui a ſon mérite ; mais en vérité, ſi V. l’a lû avec un peu d’attention, il faut qu’il n’ait ni diſcernement ni goût, pour

  1. Ce. qu’il en rapporte comme défectueux, eſt au deſſus des meilleurs Vers de V. en ce genre. Le Claudien, le Stace de notre ſiécle n’a garde de goûter la Poëſie de notre Horace. Le Proſaïque enflé ou lâche, & un ſtyle plat ou vide dee ſens, c’eſt le caractere de la plûpart des Vers de l’inſenſe contempteur de ceux de Rouſſeau.
  2. Par ſes Lettres, par ſon Temple du Goût ; par ſes Elémens de la philosophie de. Neuton.