Page:Guyot Desfontaines - La Voltairomanie.djvu/7

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& de l’Angleterre.[1] Enfin, Voltaire ſera-t’il moins un homme deſhonoré dans la ſociété civile, par ſes lâches impoſtures, par ſes fourberies, par ſes honteuſes baſſeſſes, par ſes vols publics & particuliers, & par ſa ſuperbe impertinence, qui lui a attiré juſqu’ici de ſi flétriſſantes diſgraces ?[2]

Tout le monde sçait que M. l’Abbé D. F. n’a rien fait qui ait mérité la haine & la fureur du ſieur Voltaire. Il l’a toujours ménagé dans ſes Écrits, & depuis même la publication de ſon injurieux Libelle, il a parlé de ſa Tragédie

  1. Il y a deux Lettres de Londres, à ce ſujet. Dans l’une on mande que le Livre de V. fut la Philoſophie de Neuton, qu’il n’entend point, y eſt ſifflé comme à Paris : dans l’autre qu’il faut que Voltaire ſoit fou, au propre.
  2. 1°. Le digne châtiment qu’il reçut à Séve, dans le tems de la Régence ; châtiment, dont il ſe crut bien dédommagé par les mille écus que ſon avarie reçut, pour conſoler ſon honneur. 2°. Le célèbre Traitement de la Porte de l’Hôtel de Sully ; en conséquence duquel il fut chaſsé de France, pour les folies que cette noble baſtonade lui fit faire. 3°. Baſtonade encore à Londres, de la main d’un Libraire Anglois ; accident douloureux, qui lui fit ſolliciter vivement & obtenir la grace de revenir en France. C’eſt ainſi que le même fléau qui l’en avoit fait ſortir, l’y a fait rentrer, pour eſſuyer pluſieurs autres affronts’d’une autre eſpèce. Quand ſerat’il raſſaſié d’ignominies ?