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PRÉFACE

puis les fugues juvéniles jusqu’à celle qui terminera tout.

Disparitions de l’homme : elles commencent, il a vingt-trois ans, elles l’éloignent pour toujours. En 1903, Louis Hémon disparaît dans Londres. Il s’emploie çà et là, gagne son pain ; mais sa grande affaire, c’est d’aller seul, de marcher à travers les foules, de regarder vivre les garçons et les filles, de se mêler aux débardeurs des docks, aux manœuvres de Stepney, à ce peuple irlandais qui s’est créé, dans l’immense ville, une ville qui est à lui seul, sordide et libre, aventureuse et violente, une république barbare régie par ses coutumes. De là, ces contes que nous avons réunis sous le titre : La Belle que voilà[1] ; de là, Collin-Maillard ; et de là ce Battling — Malone, pugiliste, qui prend

  1. Ce volume était imprimé, quand fut portée à notre connaissance une feuille où Louis Hémon avait écrit le titre et la table du recueil de ses contes, recueil qui différait sensiblement de celui que nous avions composé. Louis Hémon ne retenait pas tous ses contes ; il laissait tomber La Belle que voilà, La peur ; il ne retenait que les récits londoniens, et le titre devait être : De Marble Arch à Whitechapel.