Page:Hémon - Battling Malone pugiliste, 1925.djvu/196

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
180
BATTLING MALONE

n’est-ce pas ? » Et quand quelques mots de doute leur répondaient, elles reprenaient avec une jolie moue de caprice : « Oh ! je voudrais tant qu’il battît cet affreux nègre ! »

Mais dans le coin où Andy Clarkson, Steve Wilson et Jack Hoskins se tenaient accroupis, entre les repos, ce qui régnait était une atmosphère de tension tragique. Quand le marteau du chronométreur se levait, l’un d’eux empoignait le tabouret, l’autre le seau d’eau et l’éponge, le troisième les serviettes, et, dès que le signal avait retenti, ils se jetaient dans le ring comme des loups, poussés par ce sentiment de fraternité ardente qui unit pendant un combat le combattant et ses seconds, et qui fait souvent que ceux-ci sont plus enragés et plus bouleversés par les péripéties de la lutte que celui-là.

Et pendant que Pat, renversé contre le poteau du ring, les bras étendus et appuyés sur les cordes, respirait profondément, ses camarades, tout en l’éventant, en l’épongeant, en lui massant doucement