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PUGILISTE

car il lui semblait qu’en faisant cela ils se prêtaient à un jeu, et affectaient de prendre au sérieux ces comiques bonshommes moustachus…

À Paris le brouhaha de la gare, les exclamations et les paroles incompréhensibles qu’il entendait autour de lui, les gestes exubérants des voyageurs et de ceux qui les attendaient, le divertirent aussi. Mais presque aussitôt on l’emmenait vers Maisons-Laffitte, pendant que Lord Westmount, sa sœur et leurs amis, restaient là pour consacrer les dix jours qui les séparaient du combat à refaire connaissance avec Paris, et à s’amuser.

Aux quartiers d’entraînement qui avaient été préparés pour lui à Maisons-Laffitte, il retrouva un milieu familier, en pleine colonie anglaise. Les entraîneurs des écuries de Maisons, lorsqu’il fit connaissance avec eux, lui dirent tous avec chaleur :

« Eh bien ! Vous allez battre le Français, hein ? »

Ils paraissaient faire de cette phrase une question, où perçait même un rien