Page:Héricourt - La Femme affranchie.djvu/199

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S’il y a concurrence entre les deux lignes, que le conseil de famille choisisse le tuteur dans l’une et le subrogé tuteur dans l’autre et dans le sexe différent.

Que les devoirs de tutelle et de subrogée tutelle comprennent, non seulement les intérêts matériels, mais aussi les intérêts moraux et intellectuels des pupilles.

Que le père tuteur perde de droit la tutelle des enfants s’il se remarie sans se l’être fait préalablement continuer par le conseil de famille.

Qu’enfin l’état organise une Société de tutelle pour les enfants délaissés, de manière à ce que les garçons soient sous le patronage des hommes et les filles sous celui des femmes : cette société serait un grand conseil de famille.

La jeune femme. J’aime mieux votre conception que celle de la loi, non seulement parce que la femme y est l’égale de l’homme, mais parce que les pupilles seront mieux protégés : j’ai connu des hommes qui ont fait interdire leur femme, exaltée par leurs mauvais traitements, afin de rester maîtres de leurs biens ; d’autre part, vous savez que d’enfants sont malheureux et lésés par le second mariage de leur père ! Une marâtre a tout pouvoir pour faire souffrir les pauvres petits.

Mais vous n’avez pas parlé. Madame, de l’autorité des parents sur leurs enfants.

L’auteur. L’autorité des parents sur leurs enfants est la même : l’expression autorité paternelle est incomplète ; la véritable serait autorité parentale. Sur ce chapitre, nous demanderons que, s’il y a dissidence entre le père et la mère au sujet des enfants, le conseil de famille décide en premier ressort.