Page:Héricourt - La Femme affranchie.djvu/255

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la géographie naturelle et politique du pays, et engagez lélève à en faire la carte, à relater tout ce que vous lui en avez dit, à rechercher et à décrire tous les animaux, toutes les plantes, tous les minéraux de ce pays.

Comme à chaque instant vous êtes obligée de dire à l’élève : cet animal, cette plante sont de tel ordre, de telle famille, elle sera désireuse d’apprendre la classification des sciences qu’elle étudie, ce qui abrégera beaucoup votre tâche, et vous donnera occasion de faire observer que les classifications ne sont que des méthodes artificielles, créées par l’esprit humain, à cause de son insuffisance ; qu’elles ne tiennent compte que de certains points de ressemblance, et négligent les différences souvent très nombreuses ; qu’en conséquence, elles ne représentent pas la nature, mais certains rapports généraux découverts par nous.

À celles qui ont franchi ces premières études et les continuent sur planche, vous ferez voir des expériences de chimie, de physique et des machines.

Les explications que vous donnerez sur les cas particuliers, vous conduiront à parler des lois et des classifications de ces sciences, et la curiosité des élèves, l’intérêt que vous aurez excité, feront le reste. N’oubliez jamais de prendre la science à son début, d’en montrer le progrès, d’en nommer les inventeurs et ceux qui l’ont perfectionnée, augmentée ; car il faut que l’élève sente et voie le progrès partout.

Profitez des belles nuits pour faire connaître à vos enfants le nom des constellations. Devant le magique spectacle d’un ciel calme et étoilé, donnez-leur vos leçons d’astronomie, la théorie de la formation des globes, et les lois de la mécanique céleste :