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Que le père et la mère aient un droit égal sur les enfants ;

Que la pureté de la femme soit suffisamment protégée contre lhomme et contre elle-même ;

Que la femme prenne progressivement, à mesure qu’elle se développera, sa place légitime partout à côté de l’homme, dans la législation, l’administration, la Justice, la Science, la Philosophie, comme elle l’a déjà dans l’Industrie et l’Art.

Et nous disons aux femmes de Progrès : constituez un Apostolat ;

Modifiez l’opinion par une feuille périodique ;

Travaillez par vos écrits, à éclairer, à moraliser le peuple et les femmes ;

Fondez et dirigez un vaste établissement d’éducation pour les filles, afin d’avoir une pépinière de réformatrices ;

Associez et moralisez les ouvrières ;

Relevez les femmes égarées ;

Travaillez à faire l’éducation de l’Amour, à placer le Mariage sur sa véritable base : car lorsque l’Amour n’est plus que la recherche d’une sensation, et que le Mariage tombe en désuétude, la société marche à sa dissolution.

Vous toutes qui avez à cœur l’œuvre sainte de l’émancipation générale de l’humanité, reliez-vous sur tous les points du globe ; enfermez le monde civilisé dans un réseau, afin de centraliser vos efforts, de donner de l’unité aux doctrines, et de préparer le règne de la fraternité humaine par l’extinction des haines et des préjugés de nations et de races.

Éloignez toutes les questions oiseuses sur la nature et les fonctions de chaque sexe : devant le Droit, elles ne signifient