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l’ennemi dans sa partie la plus vulnérable. Le courage déployé par les navires de ce genre procurait à ceux qui les montaient une considération presqu’égale à celle qu’on accordait aux officiers militaires ; aussi se piquaient-ils d’avoir une conduite irréprochable sous tous les rapports. Cependant il n’est que trop vrai que dans le cours de la guerre les corsaires qui eurent le malheur d’être pris furent souvent traités par les Anglais avec un degré de dureté et même de barbarie que rien ne peut justifier.

Dès le commencement des hostilités, l’un de nos plus anciens et de nos plus distingués officiers, le commodore Barney, qui depuis long-temps vivait dans la retraite, prit le commandement du corsaire le Rossy : dans l’espace de quelques mois il fit à lui seul plus de mal au commerce anglais qu’il n’en avait éprouvé pendant de nombreuses années de tous les ennemis de l’Angleterre. Ce brave officier avait déjà acquis une grande célébrité lors de la guerre de la révolution, en s’emparant du Moine, bâtiment anglais, infiniment plus fort que celui qu’il commandait.

Ainsi nos premières opérations navales contre l’Angleterre eurent pour résultats la cap-