Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/202

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soit dît à leur louange, les braves citoyens de cet état, malgré tous les maux que la guerre avait déjà fait peser sur eux, toujours prêts à voler au secours de leurs compatriotes, ne calculaient jamais ni les fatigues, ni les dangers.

Pendant trois jours l’ennemi fut employé à construire des batteries ; on échangea de part et d’autre quelques boulets, sans produire aucun résultat important. La garnison, continuellement en alerte et sous les armes, manquant presque d’eau, car les puits du fort n’étaient pas achevés, et on ne pouvait s’en procurer qu’à la rivière en courant de grands dangers ; la garnison, disons-nous ? harassée de fatigue, soutint sa position avec le plus grand courage et ne laissa pas entendre le moindre murmure.

Le 1er mai, l’ennemi acheva et fit jouer aussitôt une de ses batteries ; elle était armée d’un obusier et de trois canons dont un de 24. Son feu produisit peu d’effet, mais elle fut bien près de devenir fatale au général Harrison ; car un boulet vint briser un banc sur lequel il était monté pour voir par dessus le parapet.

Le 5 mai, un mortier mis en batterie con-