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diens qui combattirent avec la plus grande bravoure et sauvèrent plusieurs fois leurs alliés. Le jour de la dernière affaire, Tecumseh arriva, ainsi que nous l’avons dit, avec le corps d’Indiens le plus considérable qui eût jamais été rassemblé sur la frontière du nord. Une telle accumulation de forces mettait les Américains dans une position fort critique ; mais heureusement la plupart des Indiens, après avoir combattu, retournèrent de suite dans leurs villages : c’est une coutume si enracinée chez ces peuples, que ni Tecumseh, ni aucun autre de leurs chefs, ne purent leur persuader de rester quelques jours de plus sous les armes. Proctor, dont presque tous les ouvrages avaient été détruits par les attaques simultanées sur les deux rives, et qui voyait ses forces très-diminuées par le départ de ses alliés, se détermina à faire une prompte retraite pour éviter de plus grands malheurs ; et, dans la hâte où il était de s’éloigner, il laissa derrière lui beaucoup d’objets dont le transport aurait demandé trop de temps.

Après la levée du siège, les opérations offensives furent de part et d’autre suspendues. Harrison jugea convenable de laisser reposer ses troupes au fort Meigs, et sur le haut San-