Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V1,1820.djvu/94

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Une série d’autres exploits maritimes tint long-temps les esprits agréablement agités. À peine une victoire commençait-elle à être bien


    éprouvé des échecs à forces égales. La marine française, au milieu des désastres qu’elle a essuyés, et dont nous ne rechercherons point ici les causes, a eu, dans une multitude de combats, des succès glorieux aux-quels les brillantes victoires et les immenses conquêtes de nos armées de terre n’ont pas toujours permis de faire toute l’attention qu’ils méritaient.

    Quelques faits, pris au hasard, et qui se sont présentes à notre mémoire, prouveront que les marins anglais, loin d’avoir toujours eu l’avantage à nombre égal, ont souvent été contraints de baisser pavillon devant des forces inférieures.

    Le 14 décembre 1799, la corvette de vingt canons de 8, la Bayonnaise, commandée par le lieutenant de vaisseau Richer, s’empare, à l’abordage, de la frégate anglaise l’Embuscade, ayant quarante-deux canons, et portant du 16 en batterie.

    Le 6 juillet 1801, les vaisseaux le Formidable, capitaine Lalonde, monté par le contre-amiral Linois ; l’Indomptable, capitaine Moncousu ; le Desaix, capitaine Chrisly-Pallière, et la frégate le Muiron, capitaine Martineneq, sont attaqués au mouillage d’Algésiras par six vaisseaux de ligne et une frégate, commandés par l’amiral Saumarez. Après un combat des plus meurtriers, et qui dura sept heures, les Anglais quittèrent la partie, abandonnant le vaisseau de soixante-qua-