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CHANSONS POPULAIRES ET JEUX ENFANTINS

Myrand[1] présente aussi une source d’informations abondante et sûre ; les recueils français de M. Tiersot, en particulier sa magistrale Histoire de la Chanson populaire en France[2], les albums de Weckerlin et de Widor, permettent d’étudier les formes de ces vieux lieder dans leur ancienne patrie. Puis, dussent les érudits nous railler, et hausser dédaigneusement les épaules, nous interrogerons quelques jeunes témoins, nous écouterons les confidences de quelques grand’mères, en nous promettant pour faire pénitence de cette étude un peu puérile, d’attaquer bientôt un gros ouvrage rébarbatif, qui nous renverra d’archives en archives, et de blue-book en livre jaune. En attendant, nous feuilletterons encore les Mémoires de M. de Gaspé et ses Anciens Canadiens[3], qui sont peut-être les ouvrages les plus curieux de tout le Canada. Nous nous reporterons à toutes ces jolies choses du passé, qui font vibrer, selon l’expression de M. Nérée Beauchemin, le délicat poète de Yamachiche.

Des souvenances nostalgiques,
Douces à nous faire pleurer !

  1. Noëls anciens de la Nouvelle-France, 1 vol. in-8e (Dussault, Québec, 1899), 2e édition, 1907. Cf. l’étude de M. Larue (Foyer Canadien, 1863.)
  2. 1 vol. in-8e Plon, 1S89.
  3. Voir nos Études de littérature canadienne.