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PAUL HAY DU CHASTELET

de Bruxelles, et Mathieu de Morgues, dans la Vérité défendue, se permet d’appeler l’Advis « une puante satyre. » Mal lui en prit, car le Discours au roy touchant les libelles faits contre le gouvernement de son État ; — et L’innocence justifiée en l’administration des affaires ; — deux brochures de du Chastelet, vinrent, en même temps que l’Avertissement aux provinces et le Coup d’État de Louis XIII, de Jean de Sirmond[1], asséner de formidables coups aux rebelles.

Ici doit se placer un épisode inédit qui témoigne une fois de plus de l’indépendance d’esprit de Paul du Chastelet, malgré ses apologies répétées de la politique de Richelieu. C’est la satire contre Laffemas. J’emploie l’expression d’épisode inédit, parce que personne à ma connaissance ne l’a signalé et parce que tout le monde s’est trompé au sujet de cette pièce. Il y a ici un point d’histoire à éclaircir, et la matière mérite considération. Je le résumerai d’après un mémoire intitulé : une Fausse Mazarinade, que j’ai publié dans le Moniteur du Bibliophile, en 1881.

M. Moreau, dans son Choix de Mazarinades, a inséré, sous la date du 15 novembre 1650, une pièce intitulée : Apologie pour Malefas, vigoureuse satire, supérieure à presque toutes celles du recueil, et qui commence ainsi :

Escoute, Malefas ; il faut que je te die
Que tu nous dois la farce après la comédie,

  1. Voir la Presse politique sous Richelieu et l’académicien Jean de Sirmond, par René Kerviler. Paris, Baur, 1877. In-8o.