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JEAN BARRIN DE LA GALISSONNIÈRE

unanimes à lui attribuer. Je renonce à m’expliquer les contradictions de ce personnage « ondoyant et divers ; » j’aime mieux le retrouver, en 1703, décidément repentant, fait chanoine et grand chantre de la cathédrale de Nantes, et, quelque temps après, choisi pour grand vicaire du diocèse. « Ses dernières années — nous dit Levot — furent consacrées à la prédication où il obtint de grands succès ; » — c’était, on le voit, son genre favori, même aux heures où il eût se prêcher lui-même. Mettant désormais sa plume au service des idées pieuses, il fit imprimer à Rennes, en 1704, la Vie de la Bienheureuse Françoise d’Amboise, duchesse de Bretagne, fondatrice des Carmélites. Il mourut à Nantes, le 7 septembre 1718, après une vieillesse édifiante.

Bien des poètes français ont traduit les Amours d’Ovide ; Thomas Corneille, de Guerle, Mollevaut, de Saint-Ange, le cardinal breton de Boisgelin, s’y sont essayés tour à tour ; ce n’est pas une illusion de trouver qu’ils sont tous surpassés, ou au moins égalés, par notre Barrin, dont le livre parut d’abord sous ce titre : Traduction des epistres et élégies amoureuses d’Ovide en vers françois (Paris, Cl. Barbin, 1666, 2 vol. in-12), — rééditée à la même librairie, en 1668, sous le titre nouveaux : les Élégies choisies des Amours d’Ovide, par le marquis de Vilennes. Barrin grossit plus tard son ouvrage, le modifia un peu, et publia, en 1676, les Épîtres et toutes les Élégies amoureuses d’Ovide, 2 vol. in-12. Cette version remaniée eut un succès extraordinaire, et ne fut pas