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RENÉ LE PAYS

Qui fit faire à la Cour le voyage de Nante,
Et qui couste à son maistre un regret bien amer ;

Près de ce lieu fameux, un navire étranger,
Qui faisoit voir de loin son enseigne pendante,
Après avoir été battu de la tourmente,
Sembloit prendre repos, lassé de voyager.

La mer étoit pour lors douce, calme et tranquille,
Et n’eust pas soulevé le cœur le plus débile ;
Le ciel étoit aussi pour lors serain et doux.

Quand, dans ce grand vaisseau, parut à notre veüe
Un jeune matelot, Messieurs, le croirez-vous ?
Un jeune matelot mangeant de la morüe.

Ce sonnet, litteralement, desinit in piscem ; cela n’implique pas nécessairement que la première partie en soit belle.


Bibliographie

1o Le Pays. Œuvres en deux volumes. À Paris, chez Barbin, au Palais, sur le second perron de la Sainte-Chapelle, 1672.

2o Œuvres nouvelles de Le Pays ; un volume, avec figures, chez Charles Leray, au Palais, au sixième pilier de la grand’sale. (Sans date.)

3o Le Pays. Amitiez, amours et amourettes, 1665

4o Même ouvrage et même titre, « chez Claude Prudhomme, » 1705. »