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L’ABBÉ DE FRANCHEVILLE

Chambre des Comptes de Nantes, un évêque de Périgueux et cette sainte fille, du nom de Catherine, qui fonda à Vannes, vers le milieu du règne de Louis XIV, l’Ordre de la Retraite. De nos jours, un poète a fait résonner de nouveau, sous sa lyre, les ombrages de Truscat, et l’Association bretonne se souvient encore des éminents services que lui rendit M. Jules de Francheville.

La Biographie bretonne a consacré deux bons articles à la fondatrice de la Retraite et à l’évêque de Périgueux ; mais elle a passé sous silence l’abbé-poète, rival de Jean de Montigny, et nous ne sachions pas qu’aucun biographe ait jamais songé à retenir le nom de l’abbé de Francheville, que les échos des ruelles redirent pourtant bien des fois, à l’époque où le libraire Sercy publiait ses recueils poétiques. Interrogeons ces échos.

Estienne de Francheville, fils de Pierre l’Écossais, fut seigneur de Trémigon et de Truscat, et se maria, (nous apprend une curieuse généalogie conservée au Cabinet des Titres), avec Catherine Sébille, fille du capitaine du château de l’Hermine, à Vannes. Il eut trois fils, d’où sortirent les trois branches de Truscat, de Guébriac et de la Rivière : la première existe seule aujourd’hui : les deux autres tombèrent en quenouille à la fin du XVIIe siècle. La fondatrice de la Retraite et l’évêque de Périgueux sont issus de la première ; notre abbé-poète est sorti de la seconde, et voici sa filiation, qui n’a été qu’imparfaitement rapportée dans le Nobiliaire de Saint-Allais.