Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/193

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domination sur la Corée, en s’emparant des provinces méridionales. Trompé dans ses espérances, il renouvela son attaque. Fusan devint à nouveau le siège des conseils de guerre et la base pour une seconde invasion. Les opérations commencèrent par le siège de la forteresse de Nan-on, dans la province de Chyöl-la, le 21 septembre 1597 au matin. Un an plus tard, les Japonais durent se retirer et la guerre finit. Il fallut deux siècles à la Corée pour se relever de l’état de ruine où l’avait plongée cette guerre, qui causa la perte de trois cent mille hommes. De plus, les Japonais gardèrent Fusan, comme témoignage perpétuel de leur victoire.

Cette antique prétention élevée par les Japonais sur les provinces méridionales montre clairement combien leur désir d’annexer la partie sud de la Corée est de vieille date. Dans les temps modernes, ils se sont embarqués dans une guerre dans l’intérêt de la Corée, et aujourd’hui ils sont prêts à entrer en lutte avec la Russie au nom de cette même nation qu’eux-mêmes oppriment constamment. Leur plaidoyer pour la Corée aux Coréens est en étrange contraste avec leur domination arbitraire sur le territoire convoité. Les intérêts que se sont ménagés les Japonais dans toute cette région, ne témoignent pas en vérité d’une grande considération pour le droit des indigènes. Le traité de 1876, qui ouvrit Fusan aux colons japonais, supprima les obstacles à cette immigration qui s’était rapidement accrue au cours des siècles. Une vague de colonisation japonaise couvrit aussitôt les côtes orientale, occidentale et méridionale du Royaume Ermite.

Les indices des incursions antérieures étaient fournis par l’affinité existant entre la langue, les mœurs et les coutumes de ces nouveaux arrivants et celles de la