Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/195

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laquelle il a concentré son effort. Il a encouragé le commerce avec la Corée parce qu’il resserrait les liens qui unissent les deux pays.

Il a poussé à l’ouverture des ports, du plus de ports possible, au commerce étranger, parce que sa prépondérance commerciale sur ces marchés ouverts justifie sa prétention d’être le champion légitime de la race. Les progrès de la Corée, depuis que s’exerce la surveillance japonaise, sont évidents, plus évidents que n’importe laquelle des difficultés causées par les Japonais en malmenant et en contraignant les Coréens. Si, à l’occasion, les résultats ont montré que les aveugles ne peuvent conduire les aveugles sans désastre, la rareté des erreurs commises fait honneur au jugement dont les Japonais ont fait preuve. Cette association est naturellement dirigée contre les étrangers. En écartant ces maîtres occidentaux, dont le génie et les talents administratifs le protégèrent au temps de son ignorance, le Japon attend avec impatience le moment où il pourra seul avoir la garde des intérêts de la Corée et approvisionner ses marchés. Pour le moment on peut toutefois se demander si les Coréens auront dominé leurs sentiments d’animosité vis-à-vis des Japonais, au temps où ceux-ci se montreront pleinement animés de l’esprit de progrès dans leur façon d’agir à leur égard. Les Japonais sont plus autoritaires et dominateurs dans leurs méthodes qu’il ne le faudrait.

L’évidence extérieure de la puissance des Japonais irrite les Coréens ; et cela augmente l’invincible aversion que ceux-ci leur ont inspirée à travers les siècles, au point que de toutes les races étrangères actuellement représentées en Corée, aucune n’est aussi détestée, et à juste titre, que celle qui vient de l’empire du Mikado. Ce