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D’étoffes de Chine élégantes
Et de panneaux où le Japon
Broche la trame du crépon
De floraisons extravagantes.


Au long de fleuves inconnus,
Des chimères, des hippogriffes
Nous fixeraient, levant leurs griffes
Sur des horizons biscornus.


Mais, dans la discrète pénombre,
Une lune qu’Yeddo polit
S’arrondirait au ciel de lit,
Témoin de nos baisers sans nombre.


.............


Cependant, plus haut que nos râles,
Que nos soupirs et que les cris
De nos deux cœurs endoloris,
Un air aux notes sépulcrales


Sous les fenêtres a gémi.
C’est une musique navrante
Tantôt vive, tantôt mourante :
Orgue atroce — et pourtant ami !