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L’ÉGLISE


à armand silvestre



Les vierges des vitraux et les saints en camail,
Tamisant le soleil dans leur corps translucide,
Versent des tons mouillés et des lavis d’émail
Sur les marbres luisants qui montent vers l’abside.


Les cierges clignotants tremblent au pied des croix,
Dans l’ombre où les lauriers se penchent sur les vases ;
Un silence mystique engourdit les airs froids
Que les vapeurs d’encens ont parfumés d’extases.