Page:Harvey - Marcel Faure, roman, 1922.djvu/163

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aux sécheresse continentes ? Elle était tentée de haïr Marcel, qui ne l’avait pas devinée, elle qui était belle et bonne et qui passait des heures et des jours à soigner la fraîcheur et la coquetterie de son corps, à onduler sa chevelure dorée, à varier l’élégance et la couleur de ses robes. Ne voyait-il pas que c’était pour lui qu’elle était charmante et douce, qu’elle s’oubliait parfois à le regarder avec une tendresse insistante, qu’elle rougissait lorsque leurs yeux se rencontraient ?

« Mais, est-ce sa faute ? Il me croit sa sœur, pensait-elle. La fraternité n’a pas de sexe. Pourtant, il m’aimerait si… Tiens ! Je vais lui dévoiler qui je suis… Voyons !… Ce petit bout de papier… Lisons ! — « … avons baptisé Claire Dumouchel, fille illégitime de… » Tout un drame dans ces quelques mots ! Je suis le produit d’un grand malheur et d’une horrible détresse. Que va-t-il en penser, lui ? Si, après cela, au lieu de m’aimer, il m’avait en horreur !… Il me faudrait partir !… Partir !… Je ne le verrais plus jamais !… Jamais !… Je ne puis ! Je ne puis !… Mieux vaut ne pas parler maintenant. J’attendrai. »

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Le lendemain de l’arrivée à Valmont de Germaine Mondore, avaient lieu, dans toute la pro-