Le contact de Germaine efféminait ses énergies. Quand il lui avait confié ses appréhensions, elle lui avait dit : « Te rappelles-tu ce que je te disais, un soir, sur le rocher de Québec ? Je te disais : « Je ne veux pas me survivre ! » Toi de même : il ne faut pas que tu te survives ! Il me semble que ce n’est pas gai de n’être plus soi-même. »
— Et que veux-tu que je devienne, moi qui n’ai ma raison d’être que dans Valmont ?
— Laisse en d’autres mains cette œuvre que tu ne reconnaîtras plus une fois que d’autres l’auront sabotée.
— Et après ?
— Tant de voies nouvelles s’ouvrent à ta jeunesse ! Tu n’as qu’à vouloir… Regarde-moi ! Penche-toi sur mes paupières brûlantes. « Tu trouveras, dans deux yeux qui t’adorent, plus de gaîté, plus de lumière aussi. » Je te les donnerai tous, les bonheurs que tu n’as pas goûtés. Je suis la femme. As-tu déjà entendu une musique nocturne et lointaine, au bord des lacs, dans les montagnes ? As-tu rêvé d’amours indissolubles, en écoutant la romance du soir jouant dans le mystère apaisant des forêts ? T’es-tu attendri à la voix enamourée de l’oiseau conviant sa compagne aux caresses de la vie ? Il y a tout cela, et davantage, dans