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alors qu’elles mettaient les produits de la presse à la portée d’un peuple qui ne savait pas lire.

10 septembre 1563, « défense de faire semer libelles diffamatoires, attacher placards, mettre en évidence aucune autre composition… sur peine d’estre pendus et estranglez, et ceux qui se trouveront attachant ou avoir attaché ou semé aucuns placards, seront punis de semblables peines[1]. »

Sous Louis XIV, les gazettes à la main ont changé de nature et perdu de leur violence : ce sont des chroniques scandaleuses plutôt que politiques ; cependant les poursuites ne se ralentissent pas, et la police est sans cesse à la poursuite de ces feuilles indiscrètes.

Un arrêt du 9 décembre 1670, confirmant deux arrêts précédents, des 1er  avril 1620 et 18 août 1666, fait défense à toutes personnes de vendre aucuns libelles écrits qualifiés de gazettes à la main, à peine du fouet et du bannissement pour la première fois, et des galères pour la seconde.

Un arrêt du 22 août 1656, « sur l’avis donné que plusieurs personnes malveillantes, depuis quelque temps s’étaient ingérées de composer plusieurs libelles séditieux, qu’ils intitulent gazettes secrètes, et que depuis quelque temps ils se seraient avisés de les faire imprimer, vendre et distribuer dans les

  1. V. Leber, De l’état réel de la presse et des pamphlets depuis François Ier jusqu’à Louis XIV.