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spe salvandœ et corrigendœ civitatis (Cicer. ad. Attic.), se proposait de mettre sous les yeux du public des principes de bonne politique et de saine morale capables d’étouffer ces germes de révolte et de libertinage qui se trouvent semés dans plusieurs écrits modernes. Les éditeurs invitaient toutes les personnes qui voudraient travailler dans l’esprit de cette entreprise à leur adresser leurs réflexions, s’engageant à les imprimer quand elles en seraient jugées dignes ; ils promettaient de n’être pas ingrats envers ceux qui fourniraient des pièces. Une fois l’entreprise en bon train, ils partageraient avec eux les bénéfices ; en attendant qu’ils aient pu fixer les produits de l’opération, ils donneraient 24 livres par feuille d’impression, ou l’équivalent en volumes.


En 1778, le chevalier de Rutlidge, Irlandais d’origine, officier au régiment de Fitz-James, et auteur de plusieurs comédies, entreprit la publication d’un Babillard, ouvrage moral, politique, littéraire, sérieux et plaisant. « Mes discours, disait le prospectus, seront tour à tour moraux et comiques, sérieux et plaisants, politiques, littéraires, philosophiques et bouffons. Souvent ils seront tout cela à la fois… En un mot, je ne me prescris ni ne m’in-