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épigraphe : La charité de Jésus-Christ nous presse, par l’abbé Chayer, qui se crut obligé de déclarer au public que sa feuille n’aurait rien de commun avec le Journal chrétien ; qu’il ne voulait point aller sur les brisées des abbés Trublet et Joannet ; qu’il se proposait de marcher par des voies tout à fait opposées, quoiqu’il eût le même objet qu’eux. Le Censeur hebdomadaire parle ainsi de cette publication, à propos d’une nouvelle édition faite à Évreux, chez Jean Malassis, imprimeur du roi et de l’évêque :

« C’est pour l’édification commune des fidèles que M. l’abbé Chayer nous annonce un Journal de la Charité. L’ardeur de cette vertu, depuis si longtemps refroidie, et, de nos jours, prête à se glacer tout à fait, touche le charitable auteur jusqu’aux larmes.

Pour prévenir, sans doute, en sa faveur, et pour nous convaincre de la supériorité avec laquelle il traitera sa matière, ce zélé journaliste nous assure, sans déguisement, qu’il est déjà sorti de sa fertile plume dix-neuf ouvrages, dont huit se trouvent chez la plupart des libraires du royaume et dans les principales villes de l’Europe. Il en a onze sous presse, parmi lesquels sont placés au premier rang ceux qui ont pour titre : les Dictées de la Vertu ; les Vues des Citoyens. C’est dans la préface de celui-ci qu’il promet de détailler le plan de son journal. Il a, sans doute, eu de bonnes raisons pour ne pas