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sée par un décret impérial du 14 octobre, dont l’article 3 défendait, conformément à l’article 12 de l’arrêt du Conseil du 16 avril 1785, à tous auteurs, éditeurs, journalistes, etc., d’annoncer aucun ouvrage, imprimé ou gravé, avant qu’il eût été porté dans le Journal de la Librairie.

Rédigé jusqu’en 1848, avec un soin qu’on ne saurait trop louer, par l’un de nos plus savants, de nos plus exacts et de nos plus consciencieux bibliographes, M. Beuchot, et depuis sa mort par M. Marette, un de ses dignes collaborateurs, le Journal de la Librairie jouit d’une grande et juste estime auprès des libraires et des amateurs de livres, qu’il éclaire avec une exactitude scrupuleuse sur tout ce qui doit les intéresser dans la publication des ouvrages nouveaux. Il forme un volume par année, et chaque volume est terminé par une triple table, alphabétique des ouvrages, alphabétique des noms d’auteurs, et méthodique pour la classification des ouvrages ; ce qui facilite singulièrement les recherches.

Le Journal de la Librairie a eu de nombreuses concurrences, mais il en a toujours facilement triomphé. Une seule de ces entreprises rivales eut quelque consistance, et mérite que nous la mentionnions c’est le Courrier de la Librairie, fondé par M. P. Jannet, le créateur de la Bibliothèque Elzevirienne. Commencée en octobre 1854, sous le titre de la Propriété littéraire et artistique, cette